À la voile...

À la voile...
Sur notre CS-22 au réservoir Taureau

lundi 5 juillet 2010

Le grand départ!!!

Samedi le 3 juillet 2010


Hip! Hip! Hip! Hourra!!!
Pour la toute première fois de la saison, le moteur a finalement démarré hier soir. Mais que de travail intellectuel d’analyse et d’efforts physiques pour obtenir ce résultat. C’est vraiment là que je reconnais à quoi ont servi mes années de résolution de problèmes techniques chez Roche!!!...!!!... Et encore!!!...!!!

Pour faire une histoire courte et pour ceux qui ont un esprit un peu plus mécanique, je vous raconte. Pour les autres, sautez simplement ce paragraphe et continuez au suivant… Donc, à la mise à l’eau du bateau mercredi dernier, nous voulions faire démarrer le moteur afin de s’assurer que tout était en ordre. Surtout que j’avais démonté l’hélice, son shaft et son système d’engrenage ce printemps. J’y avais changé les seals, les o-rings, l’huile et l’anode sacrificielle. Avant de démarrer le moteur, il fallait d’abord primer tout le système de refroidissement d’eau de mer. Pour ce faire, on ajoute de l’eau à partir du pont du voilier dans le tuyau d’entrée d’eau de mer jusqu'à ce qu’elle sorte par le tuyau d’échappement situé sur le côté du voilier. Ça faisait la quatrième fois que l’on procédait ainsi sans problème aucun. Et bien, figurez-vous que cette fois-ci, l’eau s’est soudain mise à couler par le filtre à air du moteur!!! PANIQUE À BORD!!! Et, il ne reste que vingt minutes avant que la marina ferme… J’essaie de faire démarrer le moteur lorsque l’eau cesse de couler de l’intake. Rien à faire, il ne veut pas tourner. J’espère que rien n’est cassé… J’essaie de comprendre ce qui a bien pu se passer et je n’y arrive pas. Nous devons partir, le gardien ferme les barrières. Une fois rendu au restaurant quelques minutes plus tard, je dessine sur un napperon les différents circuits d’eau, Prestone, chambre à combustion, etc. Et, tout à coup, je crois comprendre. Il faut vraiment avoir la guigne pour qu’une telle chose arrive mais c’est la seule hypothèse plausible à mes yeux! J’attends vos propres hypothèses pour les explications. Cependant, il faut maintenant remédier au problème si on veut partir comme prévu. J’ai une idée de la procédure mais je veux consulter mes amis mécanos au préalable. Cela consisterait à enlever les injecteurs, assécher les 3 chambres à combustion avec petite pompe manuelle et séchoir à cheveux et essayer de démarrer à nouveau. Sylvain, notre ange-gardien mécanicien de son Lac Taureau à St-Michel-des-Saints, nous propose quelque chose d’encore plus simple. Il s’agit d’enlever les trois glow plugs, faire tourner le moteur manuellement quelques tours pour extraire l’eau, réinstaller les glow plugs et faire démarrer. Il nous dit que c’est un problème simple qu’il appelle hydraulic lock, que rien n’est endommagé et que ça va partir comme si de rien n’était. Et, il avait totalement raison. Merci mon ami!!!

Donc, après la mise à l’eau mercredi et les vérifications et problèmes d’usage. Après le déménagement de Catherine à Montréal jeudi le 1er juillet (qu’il y aurait des choses à dire sur les déménagements du 1er juillet dans les petites rues résidentielles de Montréal mais ce serait hors contexte n’est-ce pas?). Après la fermeture de la maison pour les deux prochains mois et après avoir embarqué tout notre bardas dans le voilier hier, nous avons finalement réussi à appareiller en ce beau matin ensoleillé du samedi 3 juillet après s’être levés à 6 :30 heure. Départ pour la première écluse de Ste-Catherine située à 3 minutes d’oü on se trouve. À l’arrivée à 9 :00 heure, on nous dit qu’il y a environ 2 heures d’attente. Nous avions vu ce cargo juste derrière nous s'apprêtant à descendre mais ensuite, un autre devra remonter avant qu’on nous permette de nous engouffrer à notre tour. Priorité aux navires commerciaux, c’est ainsi dans la voie maritime du St-Laurent. Et quand notre tour arrive, nous sommes maintenant une dizaine de plaisanciers à attendre. Nous sommes le seul voilier.


À la sortie de cette première écluse, nous avons une heure de moteur avant d’accéder à la deuxième à St-Lambert. Nous retrouvons tous nos camarades de la première écluse attendant patiemment qu’on remonte un énorme cargo. Encore 2 heures d’attente.


Une fois l’île Ste-Hélène passée, nous pouvons enfin hisser les voiles devant le port de Montréal. Notre Lady Marianne s’ébroue. Un os entre les dents, sa coque vibre de plaisir. Il y a de quoi! De 25 à 30 nœuds de vent du sud-ouest nous pousse allègrement avec le courant. Nous tenons une moyenne de 9.5 noeuds sur le fond, soit 7.5 sur l’eau au grand largue bâbord. Pas mal du tout. Ainsi défile les amers; le stade olympique, les tours d’aération du pont-tunnel Louis-Hippolyte Lafontaine, les raffineries de Montréal-est, le bout de l’île, Repentigny, Varennes et son église à deux clochers, Contrecoeur, l’entrée de la passe du Club Nautique de Berthier auquel j’appartiens, Sorel et ses traversiers reliant St-Ignace-de-Loyola sur la rive nord et finalement, notre destination pour aujourd’hui, le chenal aux Corbeaux que nous empruntons jusqu’à l’entrée de la baie de l’Île-de-Grâce. Nous décidons de mouiller l’ancre par 6 mètres d’eau juste en amont de l’entrée de la passe pour accéder à cette baie. Il est 20 :30 heure et nous n’avons pas encore soupé. Une saucette rapide pour se laver sommairement, on remet le voilier en ordre après cette première journée de navigation riche en émotion, on prépare le repas, on finit notre récit et hop! Au lit! Il est 22 :30 heure. J’espère que le vent soufflant encore en rafales à 15-20 nœuds ne nuira pas trop à mon sommeil.


Bilan provisoire de cette première journée : 23 kg de plantes aquatiques pris dans l’hélice, 2 empannages intempestifs, 7 jurons bien salés, 1 génois pris dans son enrouleur par 20-25 nœuds de vent apparent dans un chenal relativement étroit, 6 autres jurons bien salés, 2 écluses, 4 heures d’attente, 2 heure de moteur, 6 heure de voile, 452 bateaux de plaisance à moteur de toutes catégories croisés qui remontent le fleuve (il y a des feux d’artifice à Montréal ce soir, quel embouteillage cela doit faire sur l’eau), 5 ou 6 cargos, 48 milles nautiques parcourus et 59 photographies. Le départ est donné et nous avons décollé sur les chapeaux de roue!!!

Robert

4 commentaires:

  1. Le blog pour moi est tout nouveau, et j'ai bien aimée voir les préparations de votre voyage. J'essairais de suivre le plus souvent possible vos déplacements et vous faire des p'tits coucous tout au long de l'été. Bonne vacances et profitez là ou le vent vous mènera.
    Tourlou Tinamie

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  2. Je suis super contente que votre voyage soit enfin entamé. Surtout après les problèmes de moteur.

    Par contre, deux empannages par 20-25 noeuds de vent et seulement 7 jurons? Tu es bon Robert. Dans ta situation, j'aurais dit la messe! Sur Malik, on a deux dictons : « L'eau c'est de l'or » et « Empanne égale danger ».

    Et le génois aussi...Ouf!

    Je vous souhaite une bonne continuation. Vous ai-je dit que j'aimerais être avec vous????

    Judith

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  3. Heureuse pour vous que votre voyage soit enfin amorcé!
    Je vous souhaite bon voyage et au plaisir de vous lire et de s'écrire!
    Éloïse

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  4. Nous aimerions bien savoir qui a ajouté un commentaire et a signé Tinamie. Disons que nous avons notre petite idée mais Chantal et moi avons des idées différentes et c'est en train de détruire notre relation de couple....

    Robert et Chantal

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