À la voile...

À la voile...
Sur notre CS-22 au réservoir Taureau

mardi 20 juillet 2010

Judith mène une bonne vie...



20 juillet 2010

À son arrivée hier, après 19 heures de train depuis Montréal, ma copine Judith n’avait pas la fraîcheur d’une rose. Cela n’avait en rien affecté sa bonne humeur contagieuse, il faut cependant le dire. Dès son débarquement, une fois les bises d’usage échangées, nous mettons le cap sur la cantine de la marina et avalons un club sandwich. Une fois rassasiée, ses pétales se sont légèrement retroussés. Mais c’est une fois sa douche prise qu’elle apparaît finalement dans toute sa splendeur!

Nous nous rendons ensuite au voilier en dinghy pour qu’elle puisse prendre possession de ses appartements et s’installer confortablement pour la prochaine semaine. Les fajitas au poulet nous ont ensuite fournis suffisamment d’énergie pour nous donner le goût d’une petite promenade sur la Main de Gaspé. Couchés vers 22 :30 heure, nous devons appareiller pour l’Anse-à-Beaufils le lendemain matin.


Une fois les messages vérifiés, la météo de la journée prise, les dernières vérifications d’usage avant l’appareillage effectuées, nous larguons l’amarre nous retenant à notre corps-mort vers 8 :00 par ce beau mardi matin ensoleillé. La pluie de la nuit dernière a laissé place à un ciel d’un bleu vibrant sans nuages. Très peu de vent au départ, nous parons la pointe Sandy Beach au moteur et profitons ensuite d’une légère brise de terre portante pour hisser les voiles. Mais ce n’est que vers 10 :30 heure que le plaisir ultime commence. Le vent augmente à 15 nœuds et c’est au près serré que nous devrons sortir de la profonde baie de Gaspé. Quatre tacks sont nécessaires pour nous en extraire. Toujours au près serré, à partir du phare La Vieille, nous mettons le cap sur l’ïle Bonaventure par un vent ayant maintenant faibli à une dizaine de nœuds. Après avoir enfilé une p’tite laine, chacun s’installe dans sa routine de croisière; les deux femmes lisent pendant que je prends des photos et tape mon texte à l’ordinateur.


Tout à coup, Judith aperçoit le boutte! Le boutte du boutte avec son trou, qu’elle s’écrie!!! Comme elle est la première à l’avoir aperçu, je lui laisse l’honneur et le privilège de photographier cet instant unique de faire de la voile en Gaspésie. Le rocher Percé vient de faire son apparition remarquée juste derrière la pointe. Une fois l’île Plate et la pointe St-Pierre laissées sur tribord, c’est au près bon plein que nous mettons le cap sur l’amer le plus convoité de cette côte. Notre désir est de passer entre l’île Bonaventure et le fameux rocher avant de continuer notre route jusqu’à l’Anse-à-Beaufils, notre escale pour ce soir.




Je croyais bien l'histoire terminée mais là où se gâte… Figurez-vous donc que Judith, souffrant d’un manque d’attention chronique, s’est organisée pour s’implanter une vis dans la cuisse en marchant paisiblement le long d’un joli petit sentier fleuri... Ne regardant pas où elle marchait, un potteau s’est malicieusement jeté sur elle et a injecté son venin dans le gras de sa cuisse. Alors, le capitaine-psychologue-docteur-navigateur-et-j’en-passe a dû sortir sa trousse de premiers soins et sa bouteille de rhum, ou l’inverse, je ne me souviens plus très bien. Nous croyons quand même qu’elle survivra au moins jusqu’au Îles-de-la-Madeleine.

Histoire à suivre…

Robert

1 commentaire:

  1. c'est vraiment drôle de vous voir avec vos tuques et foulards,pendant qu'ici on se meurt de chaleur

    MIMI xxxxx

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