jeudi 8 juillet 2010
Journée de rêve...
Mercredi 7 juillet 2010
Tous ceux qui ne connaissent pas la voile et qui en rêve imaginent une journée comme nous avons vécu aujourd’hui. Un peu chaud, je vous l’accorde mais pour le reste, rien à redire.
Partis de la marina du Vieux-Port de Québec vers 15 :00 heure, nous embouquons le chenal des grands voiliers à moteur mais hissons immédiatement les voiles après la pointe de Lévis. Les voiles établies en ciseaux, une sur tribord et l’autre sur bâbord, plein vent arrière, nous ballotons tranquillement sur un bord et sur l’autre. Le vent stable et doux nous fournit une vitesse moyenne de 5 nœuds sur l’eau. Nous mettons quatre heures pour rallier Berthier-sur-mer. Un pur délice.
Pour rejoindre le quai que la préposée nous a assigné, nous labourons allégrement le fond vaseux du trou de Berthier car les alluvions s’y sont déposés au cours des dernières années et le dragage a été retardé à l’automne prochain. Le voiler tire 1.8 m et mon profondimètre indiquait 1.6 m!!! Mais le moteur puissant nous permet de continuer à avancer sans problème. Et la marée doit encore descendre pendant 2 heures!!!
Mais qu’il fait chaud!!! Le thermomètre du bateau indique 34o C. On cuit. Nous sommes donc allés rejoindre les villageois sur la plage de grès rouge pour une petite baignade. L’eau fraîche nous redonne de l’énergie pour préparer le souper. Il est 19 :30 heure.
La destination de demain n’est pas encore décidée. On pourrait se la couler douce et atteindre St-Jean-Port-Joli (26 miles). Sinon, on pourrait aussi pointer l’étrave vers la rive nord pour rejoindre le port de refuge de Cap-à-l’Aigle en traversant l’archipel à l’est de l’Île-d’Orléans (environ 55 miles). Il nous faudrait environ 10 heures pour effectuer ce trajet si on croit pouvoir tenir une moyenne de 5.5 nœuds sur le fond. À moteur, ce serait facile à réaliser mais pourquoi voyager en voilier si on laisse les voiles ferlées? Nous pourrions aussi aller mouiller aux Îles Pellerins approximativement à la même distance. La météo maritime de demain dictera notre choix. De toute façon, à cause des courants de marée, il ne serait pas efficace de quitter avant environ 14 :00 heure. Ce qui nous laisse amplement de temps pour établir notre plan de route.
Bonne nuit à tous,
Robert et Chantal
Tous ceux qui ne connaissent pas la voile et qui en rêve imaginent une journée comme nous avons vécu aujourd’hui. Un peu chaud, je vous l’accorde mais pour le reste, rien à redire.
Partis de la marina du Vieux-Port de Québec vers 15 :00 heure, nous embouquons le chenal des grands voiliers à moteur mais hissons immédiatement les voiles après la pointe de Lévis. Les voiles établies en ciseaux, une sur tribord et l’autre sur bâbord, plein vent arrière, nous ballotons tranquillement sur un bord et sur l’autre. Le vent stable et doux nous fournit une vitesse moyenne de 5 nœuds sur l’eau. Nous mettons quatre heures pour rallier Berthier-sur-mer. Un pur délice.
Pour rejoindre le quai que la préposée nous a assigné, nous labourons allégrement le fond vaseux du trou de Berthier car les alluvions s’y sont déposés au cours des dernières années et le dragage a été retardé à l’automne prochain. Le voiler tire 1.8 m et mon profondimètre indiquait 1.6 m!!! Mais le moteur puissant nous permet de continuer à avancer sans problème. Et la marée doit encore descendre pendant 2 heures!!!
Mais qu’il fait chaud!!! Le thermomètre du bateau indique 34o C. On cuit. Nous sommes donc allés rejoindre les villageois sur la plage de grès rouge pour une petite baignade. L’eau fraîche nous redonne de l’énergie pour préparer le souper. Il est 19 :30 heure.
La destination de demain n’est pas encore décidée. On pourrait se la couler douce et atteindre St-Jean-Port-Joli (26 miles). Sinon, on pourrait aussi pointer l’étrave vers la rive nord pour rejoindre le port de refuge de Cap-à-l’Aigle en traversant l’archipel à l’est de l’Île-d’Orléans (environ 55 miles). Il nous faudrait environ 10 heures pour effectuer ce trajet si on croit pouvoir tenir une moyenne de 5.5 nœuds sur le fond. À moteur, ce serait facile à réaliser mais pourquoi voyager en voilier si on laisse les voiles ferlées? Nous pourrions aussi aller mouiller aux Îles Pellerins approximativement à la même distance. La météo maritime de demain dictera notre choix. De toute façon, à cause des courants de marée, il ne serait pas efficace de quitter avant environ 14 :00 heure. Ce qui nous laisse amplement de temps pour établir notre plan de route.
Bonne nuit à tous,
Robert et Chantal
Ah! Québec!
6 juillet 2010
Je vous l’avoue, j’ai un faible pour cette ville. Selon moi, la plus belle, la plus attrayante de notre pays. Tant qu’à y être, je me confesse, j’aime aussi le maire Labaume! Non mais, aucune comparaison avec le somnifère maire Tremblay de la métropole! Donc, une fois mon biais bien mis en évidence, vous comprendrez qu’une journée passée au bassin Louise du Vieux-Port de Québec est un plaisir chaque fois renouvelé.
Il a fallu quitter Neuville à 5 :45 heure pour atteindre Québec sans trop d’effort en 2 heures de navigation au moteur car le fleuve était d’huile. Arrivés très tôt, nous avons donc toute la journée pour nos achats et contacter les amis. Première station, les halles situées à quelques minutes de marche. Arrêt obligé pour renouveler notre inventaire de fruits et légumes. Les savoureuses fraises de l’Île sont au tout premier rang de notre liste. Pas trop loin derrière, 2 bouteilles de Portageur, boisson alcoolisée de fruits rappelant le jeune porto. Viennent ensuite un pot de basilic duquel on prélèvera quelques feuilles de temps en temps si nous n’oublions pas de l’arroser bien évidemment, des concombres, carottes, bananes, poires, fromage en grain, miel, etc. Il faut bien renouveler la cambuse.
Un saut chez Costco et Canadian Tire pour nous rappeler notre monde de consommation excessive. On est ensuite reçu chez des amis pour partager un souper mémorable. Milles mercis aux ami(e)s pour cette belle journée. Vous savez que si vous passez un jour par Ste-Julienne, il nous fera plaisir de vous rendre la pareille.
Demain, départ en milieu d’après-midi pour Berthier-sur-mer. Nous profiterons de l’avant-midi pour se rafraîchir à la piscine de la marina et terminer quelques petites bricoles; moteur hors-bord du dinghy qui n’a pas servi depuis deux ans à faire démarrer, remplacer le feu de navigation arrière, rinser, vidanger et remplir les deux réservoirs d’eau potable qui contiennent encore l’antigel de plomberie hivernal.
C’est à Québec que l’fun commence!!!
Tourlou,
Robert
Je vous l’avoue, j’ai un faible pour cette ville. Selon moi, la plus belle, la plus attrayante de notre pays. Tant qu’à y être, je me confesse, j’aime aussi le maire Labaume! Non mais, aucune comparaison avec le somnifère maire Tremblay de la métropole! Donc, une fois mon biais bien mis en évidence, vous comprendrez qu’une journée passée au bassin Louise du Vieux-Port de Québec est un plaisir chaque fois renouvelé.
Il a fallu quitter Neuville à 5 :45 heure pour atteindre Québec sans trop d’effort en 2 heures de navigation au moteur car le fleuve était d’huile. Arrivés très tôt, nous avons donc toute la journée pour nos achats et contacter les amis. Première station, les halles situées à quelques minutes de marche. Arrêt obligé pour renouveler notre inventaire de fruits et légumes. Les savoureuses fraises de l’Île sont au tout premier rang de notre liste. Pas trop loin derrière, 2 bouteilles de Portageur, boisson alcoolisée de fruits rappelant le jeune porto. Viennent ensuite un pot de basilic duquel on prélèvera quelques feuilles de temps en temps si nous n’oublions pas de l’arroser bien évidemment, des concombres, carottes, bananes, poires, fromage en grain, miel, etc. Il faut bien renouveler la cambuse.
Un saut chez Costco et Canadian Tire pour nous rappeler notre monde de consommation excessive. On est ensuite reçu chez des amis pour partager un souper mémorable. Milles mercis aux ami(e)s pour cette belle journée. Vous savez que si vous passez un jour par Ste-Julienne, il nous fera plaisir de vous rendre la pareille.
Demain, départ en milieu d’après-midi pour Berthier-sur-mer. Nous profiterons de l’avant-midi pour se rafraîchir à la piscine de la marina et terminer quelques petites bricoles; moteur hors-bord du dinghy qui n’a pas servi depuis deux ans à faire démarrer, remplacer le feu de navigation arrière, rinser, vidanger et remplir les deux réservoirs d’eau potable qui contiennent encore l’antigel de plomberie hivernal.
C’est à Québec que l’fun commence!!!
Tourlou,
Robert
mercredi 7 juillet 2010
Petites nouvelles
Nous sommes à la marina du Port de Québec depuis hier matin 8:00. Journée très relaxe avec des amis. Merci à Karine, Michel et Jacynthe! C'a fait du bien!! En plus, en avant-midi, nous sommes allés au Marché des Halles et avons acheté un beau panier de fraises (variété Seascape: fraises tardives vraiment délicieuses!!!) Hum...
Aujourd'hui appareillage prévu vers 14:00 seulement, dicté par les marées. À l'horaire d'ici là: remplir les réservoirs d'eau, douches, rangement du bateau, peut-être quelques petites bricoles à réparer(faut bien se tenir occupés!)... mais surtout, j'espère bien avoir le temps pour une petite baignade, qui serait vraiment appréciée par cette canicule!
Berthier-sur-mer nous attend en fin d'après-midi.
Il fait encore beau! Yéh!! Ça commence à ressembler à des vacances!!!
Détails à suivre sur le déroulement des dernières journées bientôt, quand le capitaine aura le temps pour ses longs messages...
Chantal
Aujourd'hui appareillage prévu vers 14:00 seulement, dicté par les marées. À l'horaire d'ici là: remplir les réservoirs d'eau, douches, rangement du bateau, peut-être quelques petites bricoles à réparer(faut bien se tenir occupés!)... mais surtout, j'espère bien avoir le temps pour une petite baignade, qui serait vraiment appréciée par cette canicule!
Berthier-sur-mer nous attend en fin d'après-midi.
Il fait encore beau! Yéh!! Ça commence à ressembler à des vacances!!!
Détails à suivre sur le déroulement des dernières journées bientôt, quand le capitaine aura le temps pour ses longs messages...
Chantal
lundi 5 juillet 2010
Le grand départ!!!
Samedi le 3 juillet 2010
Hip! Hip! Hip! Hourra!!!
Pour la toute première fois de la saison, le moteur a finalement démarré hier soir. Mais que de travail intellectuel d’analyse et d’efforts physiques pour obtenir ce résultat. C’est vraiment là que je reconnais à quoi ont servi mes années de résolution de problèmes techniques chez Roche!!!...!!!... Et encore!!!...!!!
Pour faire une histoire courte et pour ceux qui ont un esprit un peu plus mécanique, je vous raconte. Pour les autres, sautez simplement ce paragraphe et continuez au suivant… Donc, à la mise à l’eau du bateau mercredi dernier, nous voulions faire démarrer le moteur afin de s’assurer que tout était en ordre. Surtout que j’avais démonté l’hélice, son shaft et son système d’engrenage ce printemps. J’y avais changé les seals, les o-rings, l’huile et l’anode sacrificielle. Avant de démarrer le moteur, il fallait d’abord primer tout le système de refroidissement d’eau de mer. Pour ce faire, on ajoute de l’eau à partir du pont du voilier dans le tuyau d’entrée d’eau de mer jusqu'à ce qu’elle sorte par le tuyau d’échappement situé sur le côté du voilier. Ça faisait la quatrième fois que l’on procédait ainsi sans problème aucun. Et bien, figurez-vous que cette fois-ci, l’eau s’est soudain mise à couler par le filtre à air du moteur!!! PANIQUE À BORD!!! Et, il ne reste que vingt minutes avant que la marina ferme… J’essaie de faire démarrer le moteur lorsque l’eau cesse de couler de l’intake. Rien à faire, il ne veut pas tourner. J’espère que rien n’est cassé… J’essaie de comprendre ce qui a bien pu se passer et je n’y arrive pas. Nous devons partir, le gardien ferme les barrières. Une fois rendu au restaurant quelques minutes plus tard, je dessine sur un napperon les différents circuits d’eau, Prestone, chambre à combustion, etc. Et, tout à coup, je crois comprendre. Il faut vraiment avoir la guigne pour qu’une telle chose arrive mais c’est la seule hypothèse plausible à mes yeux! J’attends vos propres hypothèses pour les explications. Cependant, il faut maintenant remédier au problème si on veut partir comme prévu. J’ai une idée de la procédure mais je veux consulter mes amis mécanos au préalable. Cela consisterait à enlever les injecteurs, assécher les 3 chambres à combustion avec petite pompe manuelle et séchoir à cheveux et essayer de démarrer à nouveau. Sylvain, notre ange-gardien mécanicien de son Lac Taureau à St-Michel-des-Saints, nous propose quelque chose d’encore plus simple. Il s’agit d’enlever les trois glow plugs, faire tourner le moteur manuellement quelques tours pour extraire l’eau, réinstaller les glow plugs et faire démarrer. Il nous dit que c’est un problème simple qu’il appelle hydraulic lock, que rien n’est endommagé et que ça va partir comme si de rien n’était. Et, il avait totalement raison. Merci mon ami!!!
Donc, après la mise à l’eau mercredi et les vérifications et problèmes d’usage. Après le déménagement de Catherine à Montréal jeudi le 1er juillet (qu’il y aurait des choses à dire sur les déménagements du 1er juillet dans les petites rues résidentielles de Montréal mais ce serait hors contexte n’est-ce pas?). Après la fermeture de la maison pour les deux prochains mois et après avoir embarqué tout notre bardas dans le voilier hier, nous avons finalement réussi à appareiller en ce beau matin ensoleillé du samedi 3 juillet après s’être levés à 6 :30 heure. Départ pour la première écluse de Ste-Catherine située à 3 minutes d’oü on se trouve. À l’arrivée à 9 :00 heure, on nous dit qu’il y a environ 2 heures d’attente. Nous avions vu ce cargo juste derrière nous s'apprêtant à descendre mais ensuite, un autre devra remonter avant qu’on nous permette de nous engouffrer à notre tour. Priorité aux navires commerciaux, c’est ainsi dans la voie maritime du St-Laurent. Et quand notre tour arrive, nous sommes maintenant une dizaine de plaisanciers à attendre. Nous sommes le seul voilier.
À la sortie de cette première écluse, nous avons une heure de moteur avant d’accéder à la deuxième à St-Lambert. Nous retrouvons tous nos camarades de la première écluse attendant patiemment qu’on remonte un énorme cargo. Encore 2 heures d’attente.
Une fois l’île Ste-Hélène passée, nous pouvons enfin hisser les voiles devant le port de Montréal. Notre Lady Marianne s’ébroue. Un os entre les dents, sa coque vibre de plaisir. Il y a de quoi! De 25 à 30 nœuds de vent du sud-ouest nous pousse allègrement avec le courant. Nous tenons une moyenne de 9.5 noeuds sur le fond, soit 7.5 sur l’eau au grand largue bâbord. Pas mal du tout. Ainsi défile les amers; le stade olympique, les tours d’aération du pont-tunnel Louis-Hippolyte Lafontaine, les raffineries de Montréal-est, le bout de l’île, Repentigny, Varennes et son église à deux clochers, Contrecoeur, l’entrée de la passe du Club Nautique de Berthier auquel j’appartiens, Sorel et ses traversiers reliant St-Ignace-de-Loyola sur la rive nord et finalement, notre destination pour aujourd’hui, le chenal aux Corbeaux que nous empruntons jusqu’à l’entrée de la baie de l’Île-de-Grâce. Nous décidons de mouiller l’ancre par 6 mètres d’eau juste en amont de l’entrée de la passe pour accéder à cette baie. Il est 20 :30 heure et nous n’avons pas encore soupé. Une saucette rapide pour se laver sommairement, on remet le voilier en ordre après cette première journée de navigation riche en émotion, on prépare le repas, on finit notre récit et hop! Au lit! Il est 22 :30 heure. J’espère que le vent soufflant encore en rafales à 15-20 nœuds ne nuira pas trop à mon sommeil.
Bilan provisoire de cette première journée : 23 kg de plantes aquatiques pris dans l’hélice, 2 empannages intempestifs, 7 jurons bien salés, 1 génois pris dans son enrouleur par 20-25 nœuds de vent apparent dans un chenal relativement étroit, 6 autres jurons bien salés, 2 écluses, 4 heures d’attente, 2 heure de moteur, 6 heure de voile, 452 bateaux de plaisance à moteur de toutes catégories croisés qui remontent le fleuve (il y a des feux d’artifice à Montréal ce soir, quel embouteillage cela doit faire sur l’eau), 5 ou 6 cargos, 48 milles nautiques parcourus et 59 photographies. Le départ est donné et nous avons décollé sur les chapeaux de roue!!!
Robert
Hip! Hip! Hip! Hourra!!!
Pour la toute première fois de la saison, le moteur a finalement démarré hier soir. Mais que de travail intellectuel d’analyse et d’efforts physiques pour obtenir ce résultat. C’est vraiment là que je reconnais à quoi ont servi mes années de résolution de problèmes techniques chez Roche!!!...!!!... Et encore!!!...!!!
Pour faire une histoire courte et pour ceux qui ont un esprit un peu plus mécanique, je vous raconte. Pour les autres, sautez simplement ce paragraphe et continuez au suivant… Donc, à la mise à l’eau du bateau mercredi dernier, nous voulions faire démarrer le moteur afin de s’assurer que tout était en ordre. Surtout que j’avais démonté l’hélice, son shaft et son système d’engrenage ce printemps. J’y avais changé les seals, les o-rings, l’huile et l’anode sacrificielle. Avant de démarrer le moteur, il fallait d’abord primer tout le système de refroidissement d’eau de mer. Pour ce faire, on ajoute de l’eau à partir du pont du voilier dans le tuyau d’entrée d’eau de mer jusqu'à ce qu’elle sorte par le tuyau d’échappement situé sur le côté du voilier. Ça faisait la quatrième fois que l’on procédait ainsi sans problème aucun. Et bien, figurez-vous que cette fois-ci, l’eau s’est soudain mise à couler par le filtre à air du moteur!!! PANIQUE À BORD!!! Et, il ne reste que vingt minutes avant que la marina ferme… J’essaie de faire démarrer le moteur lorsque l’eau cesse de couler de l’intake. Rien à faire, il ne veut pas tourner. J’espère que rien n’est cassé… J’essaie de comprendre ce qui a bien pu se passer et je n’y arrive pas. Nous devons partir, le gardien ferme les barrières. Une fois rendu au restaurant quelques minutes plus tard, je dessine sur un napperon les différents circuits d’eau, Prestone, chambre à combustion, etc. Et, tout à coup, je crois comprendre. Il faut vraiment avoir la guigne pour qu’une telle chose arrive mais c’est la seule hypothèse plausible à mes yeux! J’attends vos propres hypothèses pour les explications. Cependant, il faut maintenant remédier au problème si on veut partir comme prévu. J’ai une idée de la procédure mais je veux consulter mes amis mécanos au préalable. Cela consisterait à enlever les injecteurs, assécher les 3 chambres à combustion avec petite pompe manuelle et séchoir à cheveux et essayer de démarrer à nouveau. Sylvain, notre ange-gardien mécanicien de son Lac Taureau à St-Michel-des-Saints, nous propose quelque chose d’encore plus simple. Il s’agit d’enlever les trois glow plugs, faire tourner le moteur manuellement quelques tours pour extraire l’eau, réinstaller les glow plugs et faire démarrer. Il nous dit que c’est un problème simple qu’il appelle hydraulic lock, que rien n’est endommagé et que ça va partir comme si de rien n’était. Et, il avait totalement raison. Merci mon ami!!!
Donc, après la mise à l’eau mercredi et les vérifications et problèmes d’usage. Après le déménagement de Catherine à Montréal jeudi le 1er juillet (qu’il y aurait des choses à dire sur les déménagements du 1er juillet dans les petites rues résidentielles de Montréal mais ce serait hors contexte n’est-ce pas?). Après la fermeture de la maison pour les deux prochains mois et après avoir embarqué tout notre bardas dans le voilier hier, nous avons finalement réussi à appareiller en ce beau matin ensoleillé du samedi 3 juillet après s’être levés à 6 :30 heure. Départ pour la première écluse de Ste-Catherine située à 3 minutes d’oü on se trouve. À l’arrivée à 9 :00 heure, on nous dit qu’il y a environ 2 heures d’attente. Nous avions vu ce cargo juste derrière nous s'apprêtant à descendre mais ensuite, un autre devra remonter avant qu’on nous permette de nous engouffrer à notre tour. Priorité aux navires commerciaux, c’est ainsi dans la voie maritime du St-Laurent. Et quand notre tour arrive, nous sommes maintenant une dizaine de plaisanciers à attendre. Nous sommes le seul voilier.
À la sortie de cette première écluse, nous avons une heure de moteur avant d’accéder à la deuxième à St-Lambert. Nous retrouvons tous nos camarades de la première écluse attendant patiemment qu’on remonte un énorme cargo. Encore 2 heures d’attente.
Une fois l’île Ste-Hélène passée, nous pouvons enfin hisser les voiles devant le port de Montréal. Notre Lady Marianne s’ébroue. Un os entre les dents, sa coque vibre de plaisir. Il y a de quoi! De 25 à 30 nœuds de vent du sud-ouest nous pousse allègrement avec le courant. Nous tenons une moyenne de 9.5 noeuds sur le fond, soit 7.5 sur l’eau au grand largue bâbord. Pas mal du tout. Ainsi défile les amers; le stade olympique, les tours d’aération du pont-tunnel Louis-Hippolyte Lafontaine, les raffineries de Montréal-est, le bout de l’île, Repentigny, Varennes et son église à deux clochers, Contrecoeur, l’entrée de la passe du Club Nautique de Berthier auquel j’appartiens, Sorel et ses traversiers reliant St-Ignace-de-Loyola sur la rive nord et finalement, notre destination pour aujourd’hui, le chenal aux Corbeaux que nous empruntons jusqu’à l’entrée de la baie de l’Île-de-Grâce. Nous décidons de mouiller l’ancre par 6 mètres d’eau juste en amont de l’entrée de la passe pour accéder à cette baie. Il est 20 :30 heure et nous n’avons pas encore soupé. Une saucette rapide pour se laver sommairement, on remet le voilier en ordre après cette première journée de navigation riche en émotion, on prépare le repas, on finit notre récit et hop! Au lit! Il est 22 :30 heure. J’espère que le vent soufflant encore en rafales à 15-20 nœuds ne nuira pas trop à mon sommeil.
Bilan provisoire de cette première journée : 23 kg de plantes aquatiques pris dans l’hélice, 2 empannages intempestifs, 7 jurons bien salés, 1 génois pris dans son enrouleur par 20-25 nœuds de vent apparent dans un chenal relativement étroit, 6 autres jurons bien salés, 2 écluses, 4 heures d’attente, 2 heure de moteur, 6 heure de voile, 452 bateaux de plaisance à moteur de toutes catégories croisés qui remontent le fleuve (il y a des feux d’artifice à Montréal ce soir, quel embouteillage cela doit faire sur l’eau), 5 ou 6 cargos, 48 milles nautiques parcourus et 59 photographies. Le départ est donné et nous avons décollé sur les chapeaux de roue!!!
Robert
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