À la voile...

À la voile...
Sur notre CS-22 au réservoir Taureau

mardi 11 mai 2010

Destinations été 2010

Avant de cingler vers des destinations tropicales, le magnifique golfe du St-Laurent nous accueillera à l’été 2010. Lorsque nos préparatifs essentiels seront achevés et que nous larguerons finalement les amarres quelque part fin juin, début juillet, le tapis roulant de ce majestueux fleuve nous conduira directement vers son embouchure.

Ces nouveaux horizons nous font déjà trépigner d’impatience. Que d’histoire de notre peuple se dissimule derrière les noms évocateurs et poétiques tels Anse-à-Beaufils, Restigouche, Isle Madame, l’Anse-Pleureuse, Barachois, Cap-d’Espoir, Belledune, Cap-Bateau, Pirogue, Bouctouche, Souris, Naufrage, Tracadie, La Grave, Petit-Étang, Cap Le Moine, D’Escousse, Baleine, Louisbourg, Isle aux Morts, Fleur de Lys, Fermeuse, Lamaline, Grand Bruit, Port-aux-Basques. Il me semble entendre une chanson de Zachary Richard…

Après avoir dévalé la côte nord gaspésienne et contourné sa pointe est, nous mouillerons probablement l’ancre dans la baie des Chaleurs, question de saluer mes ancêtres à St-Godefroi. Après avoir caboté la côte sud de la Gaspésie et la péninsule acadienne, nous devrions pointer l’étrave vers les Îles-de-la-Madeleine. Depuis l’achat de mon premier voilier que je rêve d’atterrir dans ces fabuleuses îles de lumière. Ce sera certainement une destination privilégiée entre toute, un point fort de notre périple. Par la suite, les fjords de Terre-Neuve et sa French Coast, le lac Bras-d’Or dans l’île-du-Cap-Breton, les plages de l’Île-du-Prince-Édouard, sont toutes des destinations potentielles. Les conditions météorologiques ainsi que notre humeur du moment détermineront le cap à suivre.

Évidemment, tout ceci sonne très exotique mais ne vous laissez pas duper par le chant mélodieux des sirènes. Il faut se rappeler que la température de ces eaux se situe aux environs de 6-7 oC en été, causant des brouillards soudains et sournois. Un intense trafic maritime conjugué à des courants parfois traîtres, des marées importantes, des récifs et des écueils à peine submergés rendent la navigation souvent périlleuse. La préparation se doit d’être extrêmement sérieuse, il y a peu de place pour l’improvisation. Il ne faut jamais prendre notre St-Laurent à la légère; trop de marins l’ont appris au péril de leur vie.

Une anecdote amusante pour illustrer le bien-fondé de ce propos. En 2008, afin de célébrer le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, une flottille de marins français a traversé l’Atlantique nord de La Rochelle à Percé. Une fois en sol québécois, ces derniers ont insisté pour que des pilotes québécois montent à bord de chacun des voiliers et assistent les skippers dans leur remontée du St-Laurent jusqu’à Québec car ils respectaient trop la nature intransigeante de ce grand fleuve. Comme quoi il n’y a pas que le cap Horn qui inspire le respect…

Robert

2 commentaires:

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  2. J'aurais bien aimé partager un petit bout de ce périple, mais je serai bien loin! Ce sera pour une autre fois et d'autres eaux!

    Geneviève

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